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Pleine de promesses ou porteuse d’inquiétudes, l’Intelligence Artificielle (IA) est sur toutes les lèvres et ne cesse d’envahir les titres des journaux. Mais derrière les vagues de spéculation, elle incarne surtout le prolongement d’un capitalisme numérique qui pousse toujours plus loin l’exploitation écologique et humaine.
Différence des centres d’intérêt selon le genre
Plus inquiétant est l’écart entre l’enthousiasme (relatif) des hommes et le désintérêt (relatif) des femmes pour les technologies, qui se constate dans presque tous les domaines de ce baromètre de l’esprit critique. Une question du sondage en particulier permet de mieux cerner la différence des centres d’intérêt selon le genre : les hommes disent s’informer bien plus régulièrement que les femmes sur l’astronomie, l’audiovisuel (photo, vidéo…), l’économie, le numérique et l’IA. Les femmes s’informent plus que les hommes sur les animaux, la botanique et la santé.
«C’est très important de ne pas tirer de conclusions trop rapides sur ces résultats. Evidemment, ces différences ne s’expliquent pas parce qu’elles sont des femmes, mais parce qu’elles ont eu un parcours de vie qui les a progressivement éloignées de ces sujets», rappelle Matteo Merzagora, directeur de la médiation scientifique et de l’éducation à Universcience. Les personnes «qui n’ont pas fait certaines études ou eu certains parcours» leur donnant le goût de l’économie et de l’astronomie, par exemple, «se trouvent être des femmes». On sait ce qu’il reste à faire : pousser les sciences «dures» vers les filles, leur donner le goût et l’amour de la technique et des technos, que ce soit à l’école et dans les activités extrascolaires, dans les jouets, les habits et les idées qu’on propose aux enfants dès le plus jeune âge.
Emiliano Grossman, professeur associé à Sciences-Po et également membre du comité scientifique du baromètre, soulève «un point qui [l]’a surpris : les sciences humaines et sociales apparaissent aux Français comme plus à même de nourrir l’esprit critique que les sciences dites dures. Ce n’est pas complètement étonnant parce qu’au lycée, à l’école, on discute et on remet plus en question les textes et leurs auteurs en cours de français qu’en chimie. Mais je trouve ça un peu problématique, car ça témoigne d’une vision des sciences erronée». Les sciences exactes et leur méthodologie doivent aussi être selon lui discutées. Emiliano Grossman insiste sur l’importance de l’image que charrient les sciences «dures» et les sciences humaines, notamment auprès des garçons et des filles, car cette image «structure ce dont les gens ont envie, la manière dont ils se projettent dans l’avenir et les études qu’ils vont choisir».
(le titre dit pas zero gays & divorce mais ça me semble important)
un livre en open access
et aussi côté technocritique : https://collectifruptures.wordpress.com/2024/01/06/qui-a-peur-de-la-critique-anti-industrielle/
critique de la technocritique